Chapitre 1 sur 8
Comprendre les unités de mesure informatique
Admettons-le, les unités de mesure en informatique, ça a toujours été le b****l. Entre le disque dur qui ne fait pas la taille annoncé une fois connecté à l’ordinateur, la vitesse de connexion à Internet qui ne correspond pas du tout à l’offre du fournisseur et j’en passe, c’est à n’y rien comprendre. Tentons de clarifier tout cela !
Bit et octet
Au commencement était le bit. Le bit est la plus petite unité de mesure d’information numérique. Cette unité ne peut contenir que deux valeurs : 0 ou 1. Très proche du fonctionnement de l’électronique sous-jacent, elle correspond à une tension ou une absence de tension dans les transistors.
L’homme utilise principalement la base 10 car il a dix doigts, c’est ainsi plus aisé pour lui de compter dans cette base. En informatique, c’est la base deux – le binaire – qui a été retenue car elle correspond au fonctionnent de l’électronique utilisé dans l’informatique. D’ailleurs bit est la contraction de BInary digIT. Il est symbolisé par le “b” minuscule.
Bien que le bit constitue l’unité de base en informatique, sa faible capacité – il ne peut contenir que 2 valeurs – ne lui permet pas de représenter une quantité signifiante de donnée à lui seul. Il faut bien évidemment plusieurs bits pour représenter une valeur ayant un sens.
Par exemple, au début de l’informatique, la plupart des plateforme utilisaient 7 puis 8 bits pour coder les caractères alphabétiques (plus les chiffres et la ponctuation) – vous pouvez jeter un œil aux commentaires pour plus de détail à ce sujet. On s’est donc dit que les groupes de 8 bits semblaient plutôt adaptés pour représenter la plus petite quantité d’information signifiante – en l’occurrence un seul caractère.
C’est ainsi que le 8ème jour naquit l’octet, ou byte en anglais. Un octet est simplement un groupe de 8 bits et il représente la plus petite quantité d’information avec laquelle travaillent les composants et périphériques de l’ordinateur (RAM, disques dur…).
L’octet est donc l’unité à laquelle nous somme le plus confronté lorsqu’il s’agit de décrire la taille ou capacité d’informations numérique. Un octet peut représenter 28, soit 256 valeurs, de 0 à 255 en valeurs décimales. Le symbole de l’octet est le “B” majuscule, ou le “o” pour octet en France.
Les multiples
Jusque là, tout va à peu près bien. La plus petite unité de valeur est le bit, il ne peut avoir que deux valeurs, ce qui ne permet par de représenter une information qui a du sens. On parle donc plus communément en octet, qui est un groupe de 8 bits, il peut avoir 256 valeurs et permet de représenter une petite quantité d’information.
Pas de confusion possible entre les deux car une image de 5Mo (mégaoctet) fait tout de suite 40Mb (mégabit). Là où les choses se compliquent c’est justement lorsque l’on parle en kilo, méga, giga, tera et plus.
En effet, le système international (SI) définit chacun de ces préfixes comme valant 1000 fois le précédant. Ainsi, dans le système métrique, 1km est égal à 1000m et ainsi de suite.
En informatique en revanche, comme la base est en base 2, il faut que les multiples soient des multiples de 2, soit 1024 (210) et non 1000.
Cette application des préfixes n’étant pas compatible avec le SI, il y a donc deux standards : les préfixes du SI (décimal) d’une part et les préfixes de l’IEC (binaire) d’autre part.
Afin de différencier les deux standards, chacun possède sa notation propre.
Décimal | Binaire | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Valeur | Préfixe SI | Valeur | Préfixe IEC | ||||
1000 | k | kilo | 1024 | Ki | kibi | ||
10002 | M | mega | 10242 | Mi | mebi | ||
10003 | G | giga | 10243 | Gi | gibi | ||
10004 | T | téra | 10244 | Ti | tebi | ||
10005 | P | péta | 10245 | Pi | pebi | ||
10006 | E | exa | 10246 | Ei | exbi | ||
10007 | Z | zetta | 10247 | Zi | zebi | ||
10008 | Y | yotta | 10248 | Yi | yobi |
C’est pourquoi, lorsque vous achetez un disque dur de 500GB (ou Go), il ne fait plus que 467GiB lorsque vous le connectez à Windows. En effet, Windows choisit d’afficher les quantités selon le standard de l’IEC tandis que les constructeur de disques dur suivent la convention du SI en ce qui concerne les préfixes.
Cependant, tous les système d’exploitation n’expriment pas les quantités en suivant le standard de l’IEC. MacOS par exemple, depuis sa version 10.6 affiche les tailles des fichiers, dossiers et périphériques avec les préfixes décimaux (SI). Sur un Mac, un disque de 500GB fait 500GB, CQFD.
Domaines d’application
Si dans la majeure partie des cas (taille des support de stockage, vitesse de transfert…), les préfixes du SI prévalent, la taille des mémoires (cache et RAM) est toujours exprimée en valeur binaire. Ainsi, on achète 1024 ou 2048MB de RAM. On le réalise aujourd’hui moins car comme les systèmes sont équipés d’importantes quantités de RAM, on parle en Giga sans plus de précision. Ex : “J’ai 16GB de RAM sur mon PC”.
Depuis les débuts, on parle presque exclusivement d’octet, ou byte. C’est en effet la plus petite quantité d’information avec laquelle les périphériques travaillent. Cependant, il y a un domaine dans lequel on utilise plus souvent les bits que les octets : c’est lorsque l’on parle de vitesse de transfert.
Ainsi, lorsque vous téléchargez à 10Mb/s ou 10Mbps (notez bien le “b” minuscule). Vous téléchargez donc à une vitesse de 1,25Mo/s. Ne vous laissez pas piéger !
Voià, normalement, tout est éclairci. Il ne faut pas confondre bit et byte (ou octet), l’un vaut 8 fois plus que l’autre. Et il faut être vigilent entre les notations décimales et binaires. D’autant plus que bon nombre de logiciels affichent MB alors qu’il s’agit en réalité de MiB.
Pour obtenir un équivalent arrondi, il faut multiplier ou diviser (selon le sens) par 1.05 pour les méga et 1.07 pour les giga. 500GB = 500/1.07 = 467,3GiB, on retombe bien sur la valeur que nous avions utilisé dans l’exemple du disque dur.
Tout est maintenant limpide !
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